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SERIC PARIS : 14 novembre 2017 - Soirée ciné-débat organisée par le GAIC et le CEPIJE 14 (Centre Paroissial d'Initiatives JEunes du 14ème)

Mardi 14 novembre s'est déroulée la soirée ciné-débat organisée par le GAIC et le CEPIJE 14 (Centre Paroissial d'Initiatives JEunes du 14ème) dans le cadre de la SERIC. Carine Petit, maire du 14ème arrondissement de Paris, nous a accueillis dans la superbe Salle des Fêtes de la Mairie, mise à notre disposition pour cette occasion.


Un court-métrage intitulé « L'islam. Et si je n'avais plus peur ? » (voir un extrait), réalisé par les Jeunes du CEPIJE en 2016, a tout d'abord été projeté et commenté par deux animateurs de cette association qui œuvre à la réinsertion des jeunes.

 

Puis une table-ronde animée par Dominique Gilles, vice-président du GAIC, a permis d'entendre successivement Nicolas de Brémond d'Ars, prêtre et délégué du diocèse de Paris pour les relations avec les musulmans, Mohamed Bajrafil, imam de la mosquée d'Ivry, ainsi que deux personnes ayant encadré les jeunes pour la réalisation du film, Michèle Fougeron du MRAP, et le cinéaste Mehdi Bara.
 

 

> Invitation en pièce jointe :
 Nicolas de Brémond d'Ars a bien voulu mettre par écrit son intervention. Nous l'en remercions et sommes heureux de vous le livrer pour réfléchir.

Surmonter la peur

 

Le film réalisé par les jeunes du CEPIJE est un très beau travail, on ne peut que se féliciter qu'un tel projet ait été mis en œuvre. Bien sûr, il n'a pas pu aborder tous les sujets. Dans son désir de présenter la peur de l'islam comme une réaction excessive, et peu fondée, il laisse de côté les raisons d'avoir peur que bien des Français entretiennent.

Je voudrais revenir précisément sur ce point, car il me semble que nous ne pouvons pas faire l'impasse sur le sujet si nous devons désamorcer les risques de conflit et de violence entre les citoyens.

 

La peur est un sentiment légitime

 

Le premier point qu'il faut souligner est qu'il est légitime d'avoir peur. Ce n'est pas en masquant nos peurs dans les placards de nos ruminations que nous en viendrons à bout. Avoir peur est une émotion qui a tout à fait sa place dans la vie publique, et qui ne peut surgir qu'en raison de facteurs crédibles. Il suffit de jeter un coup d'œil à l'histoire de France pour s'en convaincre. Je rappelle que les chrétiens se sont déchirés dans le royaume de France pendant près de 150 ans : ce sont les guerres de religion. Elles ont mis aux prises les habitants des différentes provinces du royaume, dans des épisodes sanglants. La peur a régné, du haut au bas de l'échelle sociale. Les assassinats de rois autant que les massacres de populations villageoises en sont des manifestations de sinistre mémoire. Plus près de nous, la difficile séparation des églises et de l'Etat, en 1905, atteste là encore des peurs qui peuvent habiter les populations. Bien que les violences aient été moindres, elles ont existé, sans doute plus souterraines et policées. On ne s'affichait plus catholique, par peur des mesures de rétorsion (voir l'affaire des carnets du général André, ministre de la Guerre).

 

 

 

> Le texte complet de son intervention en fichier ci-joint :
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