SERIC 2017 : Un bilan présenté par Antoine POIRIER lors de la réunion du 13 janvier 2018
La SERIC 2017, c’est 63 évènements (11 à Paris, 13 en Ile de France et 39 en province), soit une douzaine de moins que les deux précédentes SERIC mais équivalent à ce que nous connaissions auparavant.
Des correspondants locaux, notamment parmi les plus anciens de la SERIC, je pense notamment à Toulon et Aix-les-Bains / Chambéry, nous ont fait part de la difficulté qu’ils avaient à renouveler leurs équipes et à leur besoin de prendre une année « sabbatique ». Les deux équipes que j’ai citées, qui à elles deux organisaient jusqu’à 8 évènements, souffrent en outre d’un contexte local communautaire, tant chrétien que musulman, difficile. Ce type de situation n’a rien d’anormal. Le Mans, ici présent et de retour parmi nous, montre bien qu’il peut être positif et même nécessaire de faire une pause ; le thème qu’ils ont choisi cette année était « Conscience écologique dans les religions ».
Élément nouveau, des acteurs qui pouvaient connaître tel ou tel d’entre nous mais n’ayant qu’une connaissance éloignée du GAIC, et encore plus de la SERIC, ont demandé à ce que la SERIC les intègre, ou ont accepté de se voir associés à la SERIC. C’est le cas de l’exposition du Musée National de l’Immigration « Lieux saints partagés, Coexistence en Europe et Méditerranée », exposition qui se termine jeudi prochain. C’est aussi le cas de l’Institut des Cultures d’Islam, qui organisait une soirée musicale intitulée « Au Chœur « CHOEUR », du Soufi », à l’église Saint Bernard de la Chapelle à Paris. Dans un tout autre style, les initiateurs de la plateforme Facebook et Twitter dédiée au dialogue inter-cultuel et interculturel islamo-chrétien se sont associés à la SERIC. Je cite aussi le Groupe des Foyers Islamo-Chrétiens, GFIC, partenaire fidèle depuis des années, qui vient de fêter ses 40 ans, et dont le succès des cafés-couples, à Paris, Lyon et Marseille s’accroit d’année en année, ce qui démontre un réel besoin puisque la France est le pays européen qui connaît le plus grand nombre de mariages mixtes. Le GFIC s’est aussi associé à une rencontre organisée par nos amis de Poitiers, « Mariage et foyers mixtes islamo-chrétiens : enjeux, difficultés et richesses ».
Le GAIC en tant que tel est l’organisateur ou co-organisateur de sept évènements : les traditionnels « Itinéraires spirituels »; la journée « Sur les pas de l’Émir Abd-el-Kader et de François » ; la projection d’un documentaire « L’islam et si je n’avais plus peur », suivi d’échanges avec deux des jeunes ayant participé à la réalisation du documentaire, d’interventions du Père Nicolas Bremond d’Ars, sociologue et en charge pour le diocèse de Paris des relations avec les musulmans, et de Mohammed Bajrafil, imam et théologien, et d’échanges avec la salle ; deux rencontres « 100 d’histoire » organisées par l’atelier Israël-Palestine avec la mosquée de Massy et la paroisse Saint Merry de Paris ; l’atelier « Vivre les textes » avec comme thème « La proximité de Dieu dans nos traditions » ; enfin, en partenariat avec l’Institut musulman Européen des Sciences Humaines (IESH) de Saint Denis et l’Institut Catholique de Paris, le GAIC a organisé un colloque et des ateliers d’une journée sur le thème « Laïcité, un enjeu pour les croyants ».
À l’imitation d’Orly organisateur d’une rencontre pour la troisième année successive, cette année sur le thème « Éducation et valeurs », j’ai aussi noté la présence de quatre « jeunes » équipes en banlieue parisienne. Elles sont les bienvenues dans la SERIC. Antony, « La foi dans les épreuves de la vie », en présence de trois migrants ; Sceaux, à l’initiative de l’association œcuménique du sud Hauts de Seine, « Pèlerin chrétien en islam, musulman cheminant à Taizé », sur un témoignage de moi-même et d’Abdelkader, association qui s’est déjà inscrite pour la SERIC 2018 ; Saint Ouen l’Aumône « Citoyenneté et Religion (au singulier) » ; Villepreux et l’Association des Oliviers, avec la vente d’un Calendrier interreligieux de la Paix au profit de l’enfance en difficulté au Moyen Orient.
Vous avez peut-être noté que contrairement à notre « classement » habituel dans cette réunion de bilan, je n’ai pas jusqu’ici cherché à vous citer les rencontres au travers des quatre thématiques que sont : sujets de société, convivialité, spiritualité et religion. On peut bien sûr les retrouver, à Paris, en Ile de France comme en province. Il m’est cependant apparu que la SERIC 2017 est inclassable. Je citerais quelques exemples issus de nos amis des provinces de France : à Belleu, une rencontre « Mémoire partagée », en l’honneur des soldats marocains morts pour la France ; à Bordeaux, deux rencontres, dont l’une intitulée « Rencontrer l’Autre dans le respect de sa différence religieuse », à partir de dessins des enfants d’une école primaire ; à Cannes, deux émissions de radio avec RCF et deux rencontres dont l’une sur un exemple de construction du Vivre Ensemble par la fraternité entre les villes du pourtour méditerranéen et l’autre autour de Yaya Sickou Dianka, auteur du livre « Un petit baobab pour vivre ensemble » et de son expérience en milieu scolaire ; à Lyon, entre autres, des rencontres autour du thème « Le féminin dans les Écritures » ; à Maubeuge « Les droits de l’enfant » ; à Montpellier, des échanges sur le thème « Initiatives de femmes dans la vie de leur communauté et de la cité » ; à Strasbourg et environs, six évènements autour du thème de la famille, alliant conférences, temps spirituels et convivialité ; près de Valenciennes, une rencontre intitulée « La paix intérieure, source de fraternité ».
Je ne peux citer ou détailler toutes ces rencontres. Elles seront mises sur le site internet, offrant ainsi un aperçu des nombreuses graines et petites fleurs de la SERIC.
Je termine en soulignant le partenariat financier et fidèle du CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement) et du SIF (Secours Islamique) et la fidélité du groupe de presse Salam-Saphir News.
Enfin, notez déjà les dates de la SERIC 2018 : 10 au 25 novembre 2018.