Les SERIC 2019 en Belgique
Avec une grande persévérance, la Belgique a organisé « la Semaine de Rencontres islamo-chrétiennes 2019 ». Cette rencontre comportait des activités dans trois villes différentes, et couvrait ainsi 8 lieux.La cheville ouvrière de ces rencontres est une petite équipe composée – dans chacun des lieux d’animation – de chrétiens et de musulmans.
Ainsi, l’animation réalisée à Charleroi a rassemblé un public assidu et fort intéressé, pour écoute rdeux orateurs s’exprimer sur le thème suivant : « la Bible et le Coran : des paroles pour aujourd’hui ? » Chacun des intervenants s’exprima selon sa foi, et un bel échange suivit les exposés.
A Bruxelles, les animateurs proposèrent, sur six lieux différents :
- une visite d’église et de mosquée, avec animation chorale et musicale ;
- une conférence à deux voix ;
- une soirée « échange-prière-repas »,
- un concert rassemblant un groupe chrétien et un groupe musulman mélangeant personnes valides et personnes à mobilité réduite ;
- une conférence autour d’un personnage artisan du dialogue islamo-chrétien, Louis Massignon. Cette dernière a été guidée par un chrétien. Quant au musulman celui-ci livra un très beau témoignage.
Je m’arrêterai davantage sur l’animation réalisée à Liège, en laissant parler l’une des organisatrices. Voici ce que cette dernière nous a partagé :
« Changement dans nos habitudes… Cette fois, nous délocalisons : notre rencontre a lieu au sein du monastère bénédictin de Wavreumont (dans les environs de Stavelot). Le thème en sera : « Moines et derviches – Se découvrir dans la prière ».
À 15h, l’église du monastère est quasi-pleine (une centaine de personnes). D’abord, un intervenant présente rapidement à l’assemblée le déroulement de la cérémonie. Ensuite, moines et derviches entrent dans l’église en procession et s’installent de part et d’autre du chœur de l’église.
Nos frères moines chantent alors, accompagnés par l’assemblée l’Office du milieu du jour - décalé pour l’occasion. La lecture se fait dans les deux langues - turc, et ensuite français- par l’un des moines qui maîtrise le turc. L’Office sera suivi d’un temps de silence.
Puis, c’est l’appel à la prière chanté par un des derviches, suivi d’un long temps de musique instrumentale - avec différents instruments de musique, dont le nay – Après ce temps de musique, aura lieu un long moment de danse – prière- par un de nos frères derviches.
Après ce moment de danse « sacrée », nouveau temps de silence.
A la fin du temps de silence, aura lieu une chaleureuse embrassade du prieur de Wavreumont et du responsable de ce petit groupe de derviches.
Suivra un temps de questions et réponses, très éclairantes et très belles quant à la symbolique des mouvements de cette danse des derviches. Après ces longs moments d’intériorité, nous nous retrouverons tous ensemble pour un goûter fraternel.
Les commentaires qui me sont parvenus en écho étaient plus que positifs : la communauté bénédictine - qui se lançait ainsi dans l’aventure, à notre demande - fut très heureuse de ce moment partagé, ainsi que les personnes de leur entourage qui participèrent à cette rencontre.
Par ailleurs, une de mes amies m’a confié n’avoir jamais assisté à un office bénédictin et encore moins à une cérémonie de derviches tourneurs. Elle me dit ensuite avoir été ravie de découvrir les deux célébrations. Un couple d’amis Bahai était également présent. Pour moi, ce temps fut un moment de prière en communion avec chacune de nos communautés.
Marianne Goffoël