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Cyclone à Mayotte, inondations en Espagne, des centaines de morts. Gaza, des morts par milliers, Liban encore des morts … on pourrait poursuivre l’énumération des drames qui frappent notre monde, comme une litanie. Pourtant la vie résiste avec ses cycles, avec ses fêtes. C’est de nouveau Noël qui illumine nos rues avec ses décorations clinquantes et ses arbres de Noel qui clignotent derrière chaque fenêtre, avec son effervescence à l’idée des retrouvailles autour de tables chargées de délices et des cadeaux espérés. Noël n’est plus désormais qu’une grande fête commerciale à laquelle chacun est convié avec insistance et rêve de participer. Faut-il s’en désoler ?

Souvenons-nous que la naissance que nous célébrons est survenue dans des circonstances presque aussi dramatiques que celles que nous connaissons aujourd’hui, dans une Palestine sous occupation romaine, à la veille d’un déchainement de violence qui a contraint les parents de l’enfant à fuir pour préserver sa vie. Pourtant cette menace ne l’a pas empêchée d’être immédiatement accueillie comme un message de joie pour l’humanité toute entière qui a accouru des extrémités de la terre pour la fêter.

Et depuis plus de 2000 ans cette joie nous est parvenue et s’est effectivement propagée jusqu’aux extrémités de la terre. S’il est vrai qu’on ne voit plus beaucoup de crèches avec le petit enfant réchauffé par le bœuf et l’âne, Noel est devenu une fête, pour le monde entier, pour les chrétiens comme pour ceux qui ne le sont pas et se vit près du sapin enneigé comme sous les palmiers ! Quel que soit le regard que l’on porte sur cet enfant ou qu’on ignore tout de son histoire, sa naissance est devenue universellement symbole de joie. Partout, on est heureux de se retrouver, d’échanger, de partager un moment festif.

Un moment de joie, comme un éclair de lumière qui vient se poser sur tout un chacun .Mais quand toutes les illuminations de Noel se seront éteintes, cette petite lumière que nous aurons accueillie ne serait-ce qu’un instant, continuera de briller au fond de l’obscurité et ce sera à nous de verser l’huile dans la lampe pour entretenir la flamme, à nous de la protéger pour qu’aucun courant d’air ne l’éteigne, de la maintenir vivante en nous et de la faire briller autour de nous .A nous de faire en sorte qu’elle continue à irradier son message de paix et de fraternité et de justice.