L’Aïd-el-Fitr, marquant la fin du mois du ramadan, se fête mercredi 10 avril 2024
Aïd Moubarek !
Le créateur dans Son infinie miséricorde, a prévu des stations, dans le temps et dans l’espace, qui permettent aux croyants de se surpasser, de s’élever pour se rapprocher du Très-Haut. Le Ramadhan est l’une de ces stations pour les musulmans !
Onze mois durant, le corps impose sa loi gravitationnelle. Arrive alors le mois de Ramadhan, comme un entrainement cyclique permettant au croyant de dompter ses pulsions, ses désirs et ses passions en soumettant son enveloppe charnelle à l’esprit qui l’habite.
Le ramadhan lui propose comme outils, d’une part les privations du lever au coucher du soleil et d’autre part la prière et le don charitable. L’exercice est intense le jour puis fervent la nuit et parait insurmontable sans la Baraka du Seigneur, cette force de propulsion !
Ainsi après un Ramadhan Moubarek imprégné de Baraka Divine, suit un Aïd autant Moubarek !
Le carême n’a pas les mêmes exigences que le Ramadan ! Mais quelles que soient les pratiques de chacun, cette période est entendue par tous comme celle d’une attention particulière à la Parole et à la qualité de notre relation à Dieu, période où nous sommes appelés à laisser Dieu agir en nous, à lui faire une place plus grande pour mieux accueillir la joie d’une vie renouvelée par ce jaillissement de vie dont Pâques est le signe .
Alors aujourd’hui, réjouissons-nous tous ensemble en cette fin de Ramadan pour cette vie nouvelle et renouvelons et redoublons ensemble nos efforts pour garder ces états d’esprit et prions tous pour que les messages portés par nos religions respectives retrouvent toute leur force et qu’ainsi les massacres et les guerres cessent, la justice advienne et que la paix puisse enfin régner.
Micheline Bochet Le Milon et Ramzi Ait-Djaoud,
Co-présidents du GAIC
Extrait de l'dito du Frère Jean-François BOUR, directeur du Service national des relations avec les musulmans (SNRM) - Lettre d’information avril 2024
"... Dans le climat actuel, alors que de nombreux Juifs français perçoivent et subissent un antisémitisme qu’ils pensaient éteint, alors que les musulmans subissent avec amertume le manque de considération, le soupçon, et hélas diverses agressions, l’enchaînement des fêtes de ce mois d’avril n’est-il pas comme une succession d’appels divins ? Ne sommes-nous pas appelés en effet par la voix de nos traditions respectives à fuir les replis, l’indifférence et l’invective? Le risque est grand de vivre les uns à côté des autres, dans la méfiance et la tristesse, parce que les mots seraient devenus lourds pour les uns, vides pour les autres. Il faut d’ores et déjà envisager une réflexion profonde pour reconstruire courageusement le sens de l’être ensemble.
Le risque est aujourd’hui de nous laisser dicter notre pensée et notre conduite par l’ambiance médiatique que décuplent les réseaux. La vie quotidienne est souvent bien plus réelle et bien plus fraternelle que ce que nous font croire ces ahurissantes polémiques orchestrées par le cliquetis incessant des clics.
Ensemençons plutôt la fraternité du quotidien. Apprenons à nous tenir ensemble dans la joie, dans la tristesse et aussi dans l’amertume. Nos fêtes sont des occasions de renforcer nos liens communautaires mais elles font surtout retentir l’inouïe et l’inattendu de la Grâce qui vient d’en Haut, nous soulève, nous élève et nous invite à ne pas renoncer quand la fraternité est menacée, la paix abîmée, la justice blessée.
Nous n’avons pas le droit de renoncer : en France et ailleurs, Chrétiens, Juifs et Musulmans, n’ont pas le droit d’échouer à bâtir la fraternité, même si nos perceptions des situations et des défis nous paraissent parfois irréconciliables. Le chemin parcouru ensemble doit nous pousser à aller plus loin ...
... Le chemin parcouru connaîtra encore des vicissitudes, des larmes et des incompréhensions. La Fraternité nous entraînera cependant plus loin si elle se fonde sur les piliers de la prière, de la justice et de la sincérité.
En cette semaine, j’adresse à tous les musulmans que j’ai en grande estime, mes sincères félicitations à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, et je les remercie pour leurs gestes de pardon, de générosité, de partage et de prière par lesquels ils contribuent à la construction de notre société.
Frère Jean-François Bour,
Directeur du Service national des relations avec les musulmans (SNRM)
Carte de vœux pour L'Aïd el Fîtr 2024 - Diocèse de Créteil
L'Aïd el Fîtr est une fête importante et joyeuse qui marque la fin du Ramadan pour tous les musulmans. Le dernier jour du Ramadan cette année est fixé au 9 avril. La fête débutera donc ce so...